S’il vient un feu, pour les en sauver, il faut les tromper.
Alors que je me rhabille un peu, je dis à Steph, qui marche avec moi, que la rue de Richelieu est longue et puante ; comme il ont bien fait de la reboucher en insérant un long tube d’immeubles en une fois, par le dessus du ciel, comme en versant une crème.
«Et les pompiers ?» demande Stéphane. « Comment font-il lorsqu’il y a un incendie pour accéder aux immeubles intérieurs ?»
«Ce sont des forces particulières», répondis-je. «Certains d’entre eux se ressemblent comme des jumeaux, et ce sont ceux-là qui s’occupent des deux extrémités du tube. D’autres ont la possibilité fantastique de changer de visage, afin de pouvoir ressembler aux pompiers originaux qui oeuvraient dans les tronçons intermédiaires et les parties centrales, qui sont donc condamnés depuis des lustres et où les habitants ne se font plus confiance qu’entre eux, ne croient plus qu’à ce qu’ils connaissent d’avant l’époque de leur isolement, et où les étrangers reçoivent un mauvais traitement. S’il vient un feu, pour les en sauver, il faut les tromper.»
Rêvé à Paris le 17 janvier 2012