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Le bal jaune

Le bal jaune

En October 2006
C'était l’automne
Ref 164.19a

Stéphane, qui est mon ami, dit beaucoup de mots. Le Bal jaune est un événement très dense, qui s'est déroulé cette année au cinquième étage de Beaubourg. Le vaste espace était démuni de bouteilles et des gardiens veillaient à ce que les privilégiés invités ne fument pas. Stéphane dit "si le rien cesse d'exister, on est vraiment confronté à la substance du néant".

Bon anniversaire Kamiel

Bon anniversaire Kamiel

En October 2006
C'était l’automne
Ref 163.28a

J'eus l'idée, en découvrant qu'une chanson durerait 2'41, que je n'allai pas réaliser combien ce temps serait du temps en moins dans ma vie. Au contraire, j'aurai l'impression que je peux expérimenter le temps, le mettre à l'épreuve, le mesurer, dire que 2'41, c'est peu ; au final, j'avais le sentiment simple que la longueur de ma vie était tellement grande, indéfinissable, qu'elle recelait peut-être (l'espoir) un infini caché.

Piazza Verbano, casa di Valentina

Piazza Verbano, casa di Valentina

En July 2006
C'était l’été
Ref 160.26a

Cette nuit, je suis déscendu de l'appartement de ma mère, celui de l'époque où j'habitais en face de chez moi, à Saint Gratien, avant mon second déménagement. Sur la place de la Mairie s'éteint un cèdre du Liban. Il y avait une kermesse d'objets blancs. J'ai vu un meuble qui ne m'est pas inconnu. J'ai pris un scooter blanc qui m'a conduit plus loin, à gauche d'une route. Les années avaient pris ses freins mais je m'en accommodais sans surprise ni peur. Je suis entré dans un grand hall de poste et parmi la foule de l'attente je savais qu'il y aurait des gens pour me connaître.Comme je peux jouer avec la gravité, un médaillon noué par un ruban bleu sort de mon cou et pend vers le plafond. Je pouvais faire d'autres choses aussi, qui m'ont rendues suspect à la foule. Un homme m'a d'ailleurs tué avec un poignard de corne. Mon visage s'est mit à changer, parce que je pouvais changer de visage, et je lui ai joué le tour suivant : comme je peux ressembler à ce que je veux, j'ai pris la forme d'un homme qui serait mort. En confiance, le tueur a reculé, alors j'ai pris d'autres formes, la forme d'un homme orange, la forme d'un homme orange qui serait plus petit, la forme d'une mâchoire, d'autres formes encore qui contenaient de nombreux bras, toutes les formes précédentes multipliées par un miroir ou par la procréation, j'ai pris la forme d'un décor de banlieue avec une poste et, dedans, l'homme qui avait ténté de me tuer. Mais dans chacune de ces formes il y avait comme un fil rouge ou une brillance qui les mettaient en continuité. Sans elle, dans mon rêve, je n'aurais pas pu comprendre que chaque forme étaient toujours moi. En fait, cette brillance était la seule forme qui évoque l'idée d'une personne pouvant prendre toute les formes, et cette brillance, c'était moi.Paris, 30 janvier 2007