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Lac d'Enghien. Je rentre chez ma mère.

Lac d'Enghien. Je rentre chez ma mère.

En November 2005
C'était l’automne
Ref 109.29a

Il y a eu cette fille merveilleuse quand j'étais jeune, elle était très simple dans l'ensemble, alors que je pensais qu'elle était compliquée. Quand j'écris et que je sens que je craque, que je me mets à raconter des choses absurdes et superposées, je pense à elle et il me vient la manière simple de raconter mon histoire. Si ça ne vient pas, l'histoire devient un secret.

Les chiottes du Sketch

Les chiottes du Sketch

À London
En October 2005
C'était l’automne
Ref 142.36

Dans le bar bulle du Sktech, il y a la fille à la robe fendue jusqu'en haut. A un moment je vais aux toilettes pour découvrir que la blague (faite un nombre de fois rasant) n'était pas une blague : les chiottes du Sketch sont une réplique d'un champ d'oeufs aliens, avec quelques libertés finalement bien commodes prises au niveau des rapports de taille.Je ne sais pas lequel choisir, vraiment, j'hésite.Finalement j'ouvre le bon : il y a la fille de dos avec sa robe sur la tête et le string à l'abandon. Pris entre l'effroi (le lieu revient tout d'un coup) et un étrange sentiment que justice vient d'être rendue, je referme la porte en disant "not so sorry".

Giò sur le toit du Palazzo di Monte Giordano. Le reste : Rome

Giò sur le toit du Palazzo di Monte Giordano. Le reste : Rome

En October 2005
C'était l’automne
Ref 142.23

Comme toujours, nous allons prendre un verre à l'ombre. Giò m'avait proposé de visiter les nouveaux locaux d'Isicult, qui déjà s'étendait sur le dernier étage de la via della Scrofa et qui maintenant, me dit-il, domine le monde.Je me souviens d'une villa juste derrière nous, dont on m'a souvent chassé et qui est un point noir dans ma connaissance de la ville. "Un Palais", précise-t-til : le Palazzo di Monte Giordano. Le bureau d'Angelo, accueillis par la pièce spéculaire, au dernier étage de la tour du Palais, devait être la fin de ma visite des nouveaux locaux d'Isicult. Sur la terrasse, il y eut une eclipse de ciel. Dante (l'autre) raconte le pélerinage suivant :Come i Roman per l'esercito molto, l'anno del giubileo, su per lo ponte hanno a passar la gente modo colto, che dall'un lato tutti hanno la fronte verso il castello e vanno a Santo Pietro; dall'altra sponda vanno verso il monte. (Inferno, XVIII 28-33)

Villa Ada

Villa Ada

En October 2005
C'était l’automne
Ref 141.27

J'ai été amoureux ici, pas loin d'ici, d'une fille qui aujourd'hui est enceinte. J'ai vécu l'orgueil d'être un invité, l'humilité d'être un invité, la bienveillance de ceux dont on ne connaît pas la langue. Pour écrire, j'ai un bureau, pour rêver j'ai le même bureau, j'ai vu des forêts et les mères des hommes que j'aime, la mer, de nombreux couchers de soleil et de nombreux levers de soleil.

mvd rue Rameau (par Lue)

mvd rue Rameau (par Lue)

En August 2005
C'était l’été
Ref 137.25

Ma mère vient d'arriver pour la kermesse des arcades, aux jardins du Palais Royal. Sylvain est en retard et nous avons rendez-vous avec Renaud, dans un rad. Je pose le Leica, avec son 90 sur une chaise et je parcours toutes les arcades pour rejoindre ma mère. Elle est dans une villa et elle va bien. De retour de l'autre côté des arcades, je demande à un vendeur de journaux s'il a vu le Leica. Il me dit que quelqu'un est entré pour prendre l'appareil photo. Je suis mortifié. Je veux, un instant, regarder sous son étalage pour voir si ce n'est pas lui le voleur. Je lui demande qui c'était, à quoi il ressemblait. Il me dit "un homme très beau, accompagné de deux autres avec des bas sur la tête", comme les rappeurs. Comme je m'en veux de ne pas avoir cherché ces gens des yeux, de l'autre côté des arcades ! Ils me sont obligatoirement passés devant sur le chemin du retour. Je rentre dans ma chambre de Saint Gratien, la première. Je dors dans mon lit superposé, et il y a Eric Sauvion, qui pour la veille est le fantôme d’un ami. Je me relève parce que je n'arrive pas à dormir, je fouille partout, même les endroits secrets (de cette chambre passée) où j'avais caché des objets secrets. Quelques fois je bute bien sur un autre appareil, je vois clairement la Retinette de mon Grand Père sous la table à Legos, quelques autres, mais du Leica : rien. Je le dis à Eric, sur le ton du reproche (d'un coup il avait eu quelque chose à voir avec les arcades) : c'est bel et bien fini, le Leica n'est plus, le Leica et son 90. Résigné, je prends la voiture (j'adore conduire, je conduis très bien, comme à chaque fois) et je vais finalement accomplir le rendez-vous au rad, mais je ne sais pas où est Sylvain. Je fais demi-tour pour retourner le chercher, j'imagine Renaud qui nous attend. Ma peine est infinie, mais déjà des autres choses se passent, le rêve se dilue et je me réveille, très libre et affolé. J’ai remercié quelque chose. (Hier, en rentrant, au lieu de mettre le Leica et son 90 sur les étagères, je les avais mis sur le lit. Pour m'endormir, je n'ai pas eu la force de les ranger, je me suis permis de les poser au sol et le déplaçant, par la sangle.)