Now
Season
Alice Delaigue à  Langeac

Alice Delaigue à Langeac

À Langeac
En August 2003
C'était l’été
Ref 5.30a

Nous allons à un pique-nique en extérieur, qui deviendra plus tard la maison de deux charmants vieillards. Plume est assise près de moi, mais nous ne nous regardons pas. Il y a le jeu de la honte dans mes gestes. Nous partageons quelque chose d'intime qui la retient dans mon rêve, même quand y entre une superbe jeune fille, avec des fesses dont je me dis que, bientôt, avec l'âge, elles ne vaudront plus rien. La jeune fille a les yeux très verts, elle est un peu rousse, je crois que c'est la mère d'Anthony, si je l'avais connue jeune. D'ailleurs, Plume avait une amie qui ressemblait à la mère d'Anthony si je l'avais connue jeune : Clémentine. Et ses fesses étaient un peu comme ça. A un moment je m'écarte de la table pour suivre une longue allée pleine d'événements, dont un couple de pakistanais équipés d'appareils de photographie d'époque. Le mari prend des photos à vide, la femme fait autre chose très en rapport. Ils s'arrêtent à un stand de manouche pour prendre de la pellicule ; je pensais à l'idée de mafia. Tous les convives du pique-nique partent de la table. A force de ne pas nous voir, Plume part. Il reste un grand bordel chez ces vieux, dont je me sens responsable, et j'en veux aux autres d'être parti en me laissant ça. Tout va bien jusqu'à ce qu'un vieux ne se profile. Alors je me sens pris sur le fait du dérangement et obligé de ranger. J'aurais aimé, comme avec Exposant, que personne ne voie mon bordel. La nouvelle, qui est belle, de plus en plus comme l'Anna d'Aurélien, (Anna et clémentine sont toutes les deux très jeunes), m'attend. Plume m'appelle dès qu'elle sort de la scène et laisse un message sur mon téléphone fixe (qui est un portable, donc que j'ai rangé avec le bordel ; d'ailleurs, mon téléphone sonnait vraiment). Nous partons avec la nouvelle, mais une minute après nous devons prendre deux chemins différents, parce que nos lieux de vie nous séparent, et j'en regrette amèrement de n'avoir pas suivi Plume. Je voudrais la rattraper, je deviens pressé, mais la nouvelle m'accompagne tout de même. Nous croisons Ella, de la terminale, et à Agnès, conjurée, je parle d'Anthony et de l'amour qu'il n'avait pas pour elle, en parfaite irréprocité. Mon téléphone sonne de nouveau, qui me tire de ce n’importe quoi parfait.Paris, octobre 2004.

Plume Bd Beaumarchais

Plume Bd Beaumarchais

À Paris
En August 2003
C'était l’été
Ref 14.13a

Le type de la Maison du Leica me dit que si : c'est très simple de déboîter le mode macro de mon objectif. Comme c'est un Summicron 50 DR, c'est marqué dedans que tu peux le faire : Dual Range. Merci monsieur un nouveau jouet. Sous l'abris bus il y a le visage de Plume qui est joli et se rapproche.

Le célèbre type qui est là

Le célèbre type qui est là

En August 2003
C'était l’été
Ref 14.11a

Non seulement je ne me souviens pas de cette phot, mais je ne me souviens pas non plus de l'avoir prise. Et je n'ai jamais vu ce type.

La défaite. Sylvain au Café du Marché

La défaite. Sylvain au Café du Marché

À Paris
En August 2003
C'était l’été
Ref 11.14a

Ce jour là Sylvain était assistant réalisateur sur un projet que j'oublie (ou peut-être faisait-il tout autre chose et il est préférable que je me souvienne du mensonge). C'est sur un autre qu'était retombé une faiblesse ou un oubli dont il était responsable, et Sylvin se pardonne peu ce genre de chose. Nous buvions une bière et il s'en voulu devant l'appareil.

Entre Bari et Campo Basso

Entre Bari et Campo Basso

En July 2003
C'était l’été
Ref 4.17

Je prends le train pour Bari, ou Pescara ou Campo Basso ou le bus. Nous traversons le pays aux nuages ocres, gris et bleus, où les montages, en feu, touchaient le ciel des cimes et où les pies, en contre-jour et apeurées, criaient comme des pierres qui fondent sur toi. C’était l'antre du Gragrou, le pays où le vent pèse sur le bout des branches des arbres et quand le saule est tout tordu, avec ses mains bruyantes et embruissées du vent, c'est le Gragrou qui t'ensorcelle.

Sylvain Frigui à  Mons

Sylvain Frigui à Mons

En June 2003
C'était l’été
Ref 3.1a

C’était un de ces soirs d’automne, rude et à la peau marron, où les feuilles bruissent du haut des arbres, dans leur langage secret, les pleurs ininterrompus de leur peur de choir. La peur ne lui était pas familière, il avait le cœur dans l’encablure d’un tuyau d’argent. Les bras lui clignotaient, parfois, aux bruits les plus divers, la lueur réfractée de la lune dans les yeux des bêtes sauvages lui rappelait quand ses loupiottes se mirent à déconner, avant qu’elles ne cessent d’irradier complètement, et quand il tardait trop sa graisse au cœur de la forêt, il crinquelait le zinc et la carcasse de caisse : c’était une machine, un robot, du métal, une grosse boîte. Mais ceux qui racontent son histoire pensent que lui seul pouvait comprendre la solitude des feuilles et puis leur peur de choir, cette peur bien à elles qui les ébroue en automne quand vient l’horreur d’abandonner son arbre, quand il faut choir et s’écraser au sol sableux, sans sève ni peau marron dans un bruit long et envoûtant, cette plainte universelle que tous les hommes sans attention confondaient avec le vent.

Cherche bien

Cherche bien

En November -0001
C'était l’automne
Ref 243.36