Premier matin rue Saint Marc
Enfin, je déménage. Ma mère vient d’acheter un triplex avec un nombre suspect de poutres foncées, qui soutiennent des étagères, des mezzanines, des autres poutres et un âtre prolongé par les étages. Heureusement, Anthony et Sylvain sont venus m’aider. Le rez-de chaussée est un salon, ma mère habitera le premier, et le second me ressemblera. Par endroits, l’enchevêtrement de bois est si serré qu’on devine un renfoncement, un couloir bas ou une cachette. Combien d’adolescences ont effacé les trésors protégés par leurs ombres ? L’une de ces cachettes n’est pas si profonde, et je vois quelque chose d’oublié qui y brille. Bien sûr, la vie de ceux qui, comme moi aujourd’hui, ont habité ce labyrinthe m’intéresse. Seulement voilà, il y a un ours. Paris, le 11 avril 2007